Les Farmall Français FC, Super FC, FCN, Super FCC et Super FCD |
||
|
|
|
Dès 1905, soit trois ans après la naissance d'International Harvester, se crée la CIMA (Compagnie Industrielle de Machines Agricoles), mis sur pied en France en vue d'exploiter, en accord avec International, les brevets et la marque Derring. La CIMA reprend la gestion des affaires jusque là confiées à la Société Faul, qui renonce à la concession Derring et devient agent exclusif de la marque John-Deere en France, Robert Wallut & Cie reste l'importateur français des productions d'International et sont commercialisées par le réseau Mac Cormick. L'usine de Croix (Nord) fondée par la CIMA est opérationnelle dès 1909 et débute ses activitées en produisant des faucheuses hippomobiles Derring, ou vient s'ajouter une ficellerie. En 1912 la CIMA fusionne avec Robert Wallut & Cie en 1934 qui donne naissance à la CIMA-Wallut. L'usine de la société Robert Wallut & Cie située à Monoise (Oise), qui assure le montage des matériels importés des états-unis, ainsi que la production de diverses machines agricoles, devient la seconde usine de la nouvelle société après le site de Croix. La production des deux usines française comprend alors des moissonneuses-lieuses, des faucheuses, des râteaux, des semoirs, ainsi que des machines à traction animale. En 1939, 5 000 personnes sont employé par la CIMA. Suite à la seconde guerre mondiale les activitées reprennent lentement en France. Peu de temps après, en 1948, les marques Mac Cormick et Derring fusionnent en une seul Mac Cormick-Derring. Par conséquence, la CIMA-Wallut, qui vient de créer un centre de diffusion à Ris-Orangis (Essonne), est rebaptisée CIMA-Mac Cormick-Derring (Compagnie Internationale des Machines Agricoles Mac Cormick-Derring). Pour faire face aux restrictions de circulation des devises sans nuire au développement de la motorisation agricole en France, la CIMA crée en 1950 une usine de production de tracteurs, soutenu par le gouvernement et la plan Marshall. Son choix se porte sur la ville de St Dizier (Haute Marne), une localité située au coeur d'une région où la métallurgie et les fonderies sont réputées. Cette nouvelle implantation se concrétise dans un premier temps par la reprise des ateliers de Champenois, un constructeur de matériel d'intérieur de ferme. La CIMA y installe une chaîne d'assemblage de tracteurs agricoles International modèle C. Suite à une restructuration de la société International Harvester survenue en 1951, la CIMA, en tant que représentant exclusif des fabrications de la firme, en commercialise les produits sous la marque Mac Cormick International. |
||
L'usine de Croix (Nord)
|
|
L'usine de St Dizier (Haute Marne)
|
|
|
Le premier tracteur assemblé à St Dizier à partir des pièces importées des états-unis est le Farmall FC, qui tombe des chaînes en 1951, il est motorisé par un groupe International de quatre cylindres en ligne à soupapes en tête fonctionnant à l'essence d'une cylindrée de 1 853 cm3 dénommé C113 avec 76,20x101,60mm d'alésage/course, délivrant 22 chevaux à la poulie. Le refroidissement par eau s'effectue par thermosiphon, tandis que l'allumage est assuré par un distributeur rotatif. Ce moteur peut être adapté pour fonctionner au pétrole et est également utilisé comme groupe auxiliaire sur des moissonneuses-batteuses. Livré en grande partie en avant train large le FC est aussi disponible avec une roue unique ou deux roues jumelées à l'avant, la voie arrière est variable. Il dispose d'une boite de vitesses à quatre rapports avant autorisant des vitesses de 3,80 km/h, 6 km/h, 8 km/h, 16,50 km/h et une marche arrière. Équipé de frein indépendant sur les roues arrières commandé par deux pédales qui s'accouplent. |
|
|
Suit sur la base du FC le Farmall Super FC produit à partir de 1952 à l'exception du moteur qui est toujours importé des états-unis, toutes les pièces constituant le tracteur sont de production française. Pocédant la même boite de vitesses et autre accessoires que le Farmall FC, le Farmall Super FC est motorisé par un moteur International C123, un dérivé du C113 dont l'alésage est porté à 79,40mm, lui offrant une cylindrée de 2 016 cm3, ce qui lui fait gagné 2 chevaux à la poulie. Le système de refroidissement ce voit doté d'une pompe à eau, et il peut recevoir une modification pour fonctionner au pétrole, en 1953 le Super FC coute 895 000 F. |
|
|
Le premier farmall diesel français est fabriqué sur la base du Super FC, et porte le nom de Farmall FCN. Le moteur importé de l'usine International de Neuss (Allemagne) est le D F 124, un quatre cylindres en ligne à soupapes en tête, une évolution du C113 américain, avec un alésage de 80 mm et une course qui reste à 101,60 mm ce qui donne une cylindrée de 2 032 cm3 pour une puissance identique au Farmall super FC qui est de 24 chevaux. En 1953 le Farmall FCN est vendu 1 300 000 F. |
|
|
Les premiers tracteurs 100% français sont les Farmall Super FCC et Super FCD, construit à St Dizier. Le Farmall Super FCC est motorisé par le F C 123 (F pour France) du Super FC dont il est l'évolution, qui développe 30 chevaux au régime de 2 000 tr/min. Produit dès 1952 le FCC coute 810 000 F en 1954. Le Farmall Super FCD est quant à lui l'évolution du Farmall FCN, et reçoit donc un moteur diesel le F D 123 qui développe 28 chevaux à 1 800 tr/min. Le premier exemplaire tombe des chaînes en 1953, et coute 1 115 000 F en 1954. Les Farmall Super FCC et Super FCD peuvent recevoir un relevage Touch-Control, et un réservoir d'huile supplémentaire pour l'utilisation de vérins extérieurs, ce qui permet le montage d'hydro fourche. |
|
||